TUKS, le beatmaker derrière les hits

TUKS est l’un des noms du beatmaking les plus demandés du moment sur la scène musicale urbaine à Maurice. On reconnait sa touche sur les sons de Bombo, Tii Alexandre, Abel, Madii Madii ou encore Donovan BTS pour n’en citer que quelques-uns. Mais qui est cet architecte sonore qui fait danser plus d’un à travers ses créations?

Dans l’ombre, méconnus, mais essentiels! Les beatmakers contribuent autant au succès que les chanteurs. Appelés «compositeurs» ou encore «producteurs», ces «créateurs de rythme» font parler leur créativité pour composer la partie instrumentale des chansons, sur laquelle les chanteurs posent leur flow. Sans ces producteurs de beats, il n’y a pas de musique!

«YO TUKS»

En ce moment, avec tous les hits qui font fureur comme «An Anche», «Woh Chali», «Vann Lavenir», «Ek Do Teen», «Donn Mwa Lanvi», «To Tousel», «Cherie», vous ne pouvez pas passer à côté. Au sein de cet univers musical effervescent émerge un beatmaker qui est en train de se forger une réputation : Gaurav Tukoory, plus connu sous le pseudonyme de TUKS.

À l’aube de ses 21 ans, ce jeune beatmaker originaire de Quatre-Bornes, tout juste sorti des examens de la HSC, envoie du lourd et se taille une réputation béton dans le monde musical urbain à Maurice.

«YO TUKS»

Hitmaker

C’est à l’âge de 18 ans que TUKS s’est fait connaître en se délectant sur YouTube avec des sets de Moombahton. Depuis lors, son parcours a été extraordinaire, propulsant ce jeune artiste au sommet de son art. D’ailleurs, en 2023, sa productivité était tout simplement époustouflante, marquant l’exploit remarquable de créer pas moins de 23 morceaux en l’espace d’une année.

Doté d’un instinct musical affûté, bien qu’il ne pratique aucun instrument, TUKS donne libre cours à son imagination, mettant particulièrement en avant son ouïe. «Je marie des éléments sonores pour donner naissance à des compositions. Mon rôle va au-delà de la simple production, car j’injecte une touche personnelle et innovante dans chaque note, contribuant ainsi à définir le son distinctif d’une chanson ou d’un artiste. Je me fie à mes sens, laissant l’ouïe guider mes mains», explique-t-il.

Hitmaker

Des débuts modestes…

Malgré les qualificatifs de prodige ou de génie qui lui sont attribués, TUKS n’y prête guère attention. Il considère que la reconnaissance qu’il obtient aujourd’hui est le fruit d’un labeur intense, de nombreuses années de pratique assidue, de persévérance acharnée, et surtout d’une volonté indéfectible de percer dans le monde musical.

Effectivement, TUKS s’est initié seul au beatmaking en s’exerçant après les heures d’école, utilisant simplement un ordinateur équipé du logiciel FL Studio. «Comme tous les autres jeunes de mon âge, j’aime la musique. Cependant, ma curiosité et mon désir de créer m’ont poussé à aller au-delà. Chaque jour, je m’asseyais pendant des heures interminables pour assimiler les bases. Comme matériel, je n’avais qu’un PC ordinaire et deux haut-parleurs basiques», se remémore-t-il.

… à l’un des meilleurs beatmakers de l’île

Sa première percée, il la doit à Abel, avec qui il était déjà ami. «J’ai pris mon courage à deux mains et lui ai envoyé l’une de mes productions. C’est ainsi que ma carrière a pris son envol. Par la suite, il m’a introduit à Bombo, une rencontre qui a donné naissance à notre collaboration sur “An Anche” — ma première réalisation! Par la suite, les opportunités se sont enchaînées avec Donovan et Tii Alexandre, des collaborations que je considère comme un privilège et un plaisir», raconte TUKS.

… à l’un des meilleurs beatmakers de l’île

Le jeune producteur a aussi laissé sa marque sur six des 12 morceaux qui composent le premier album «Vann Lavenir» de Donovan BTS. Aujourd’hui, avec le recul, il se dit fier du chemin parcouru : «C’est incroyable! Ce n’était pas facile, car il y avait les études d’un côté et le décollage de ma carrière de l’autre. Il fallait que je garde la tête sur les épaules et trouve un juste équilibre. Quand je regarde en arrière, je ne peux qu’être fier de ce que j’ai accompli jusqu’ici.»

Continuer sur la même note en 2024

Bien que son portfolio soit déjà riche, TUKS n’a pas l’intention de faire halte en si bon chemin. Pour l’année 2024, l’artiste prévoit de lancer un album en solo, ainsi que de passionnantes collaborations. Il nourrit l’ambition de perfectionner davantage son art, s’inspirant de l’adage «Practice Makes Perfect», tout en continuant à exercer son talent avec dévouement et passion.

Yo TUKS, ki bon son ?

Yo TUKS, ki bon son ?